Description
Added on the 04/08/2025 09:23:56 - Copyright : Numerama
Le chatbot My AI de Snapchat a publié une story étrange, représentant un mur, dans la nuit du 16 août 2023. Certains utilisateurs ont pris peur : l’IA n’est pas censée pouvoir partager de stories. Dans la nuit entre le 15 et le 16 août 2023, My AI, le chatbot de Snapchat, a effrayé les utilisateurs. Vers 3h du matin, le bot a publié une courte story d’une seconde, dans laquelle on pouvait voir un simple mur blanc. Rien de très méchant. Pourtant, la story a créé une certaine panique chez les utilisateurs de Snap : beaucoup ont cru qu’il s’agissait de leur propre mur pris en photo — et surtout, My AI n’est pas censé pouvoir publier de stories. La réaction des internautes ne s’est pas fait attendre. Sur X (anciennement Twitter) ils ont partagé leur réaction et leurs échanges, la plupart du temps lunaires, avec le chatbot. Entre rire, questions, et même parfois peur, la story de My AI n’est pas passée inaperçue, et a produit chez beaucoup un sentiment de « vallée dérangeante ». crédits musicaux : Sickness - feldup Unraveled - feldup
Comment les réseaux sociaux sont-ils utilisés pour mener des cyber-attaques genrées ? Amine, journaliste cyberguerre chez Numerama nous l'explique au micro du talkshow politique Backseat ! ️
Depuis quelques jours, vous avez peut-être eu la surprise de voir une pop-up s’afficher instantanément lors de votre connexion à Facebook ou Instagram. À la place du classique fil d’actualité, Meta vous demande désormais de trancher entre deux options pour continuer à utiliser ses services. Deux options s’offrent à vous : S’abonner pour utiliser Instagram ou Facebook sans publicité (à partir de 7,99 € / mois) ; Continuer gratuitement, mais en acceptant que vos données soient exploitées pour du ciblage publicitaire. Tant que vous ne faites pas de choix, l’accès à votre compte est bloqué. Aucune option pour « refuser » ou « ignorer » ce choix. Le message s’impose dès l’ouverture de l’application. Pour continuer, vous devez cliquer sur « Continuer » et confirmer votre préférence. Ce n’est pas la première fois que Meta joue la carte du choix binaire entre vie privée et gratuité. L’entreprise avait déjà initié cette stratégie d’abonnement payant en novembre 2023, provoquant une plainte de l’organisation autrichienne Noyb. Cette dernière dénonçait un contournement du RGPD : selon elle, demander de l’argent pour protéger sa vie privée revient à faire payer un droit fondamental garanti par la loi européenne. La Commission européenne a depuis tranché. Le 1er juillet 2024, elle a estimé que cette approche enfreint clairement le Digital Markets Act (DMA), qui impose aux grandes plateformes de respecter le libre choix des utilisateurs. Offrir uniquement l’option « payer ou consentir » ne permettrait pas, selon Bruxelles, d’exercer ce droit de manière équitable. Meta avait alors jusqu’à mars 2025 pour revoir sa formule, sans quoi l’entreprise risquait une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires mondial. Mais bien que Meta revient à la charge sur le sujet, sachez que vous n’êtes pas totalement bloqué. En réalité, RGPD oblige, il est encore possible d’agir sur le traitement de vos données, et ce, même si vous ne payez pas pour utiliser Instagram ou Facebook. Voici la marche à suivre : Rendez-vous dans votre « Espaces comptes » : Sélectionnez ensuite « préférences publicitaires » ; Une fois dans la rubrique, sélectionnez « paramètres de publicités » et enfin « expérience publicitaire » ; Vous avez ensuite le choix entre deux options : « Publicités personnalisées » ou « Publicités moins personnalisées ». Choisissez cette deuxième option. Ce réglage ne supprime pas totalement le suivi publicitaire, d’où la mention « moins personnalisées ». Cet ajustement permet de tout de même de limiter l’exploitation de vos données (il y a d’ailleurs d’autres options sur lesquels vous pouvez agir depuis l’interface compte) et c’est mieux que rien si vous ne souhaitez pas souscrire à l’abonnement payant.
Depuis son départ de la Maison-Blanche, Elon Musk s’amuse beaucoup. Après avoir étendu la carte de son Robotaxi à une aire en forme de pénis, le milliardaire a annoncé le 14 juillet une autre « fonction cool » : Grok, son concurrent de ChatGPT, permet désormais de chatter avec des avatars 3D. Cette nouveauté, qui rappelle les grandes heures de Tom le chat, vise à rendre toujours plus décalée l’intelligence artificielle de xAI, dans un secteur où OpenAI, Google et Anthropic s’affontent sur des choses plus sérieuses. Il s’agit en quelque sorte d’un mode voix améloré avec un visage au lieu d’un cercle. Si Grok propose techniquement deux compagnons, Elon Musk et ses fans ne sont obsédées que par un seul d’entre eux : Ani, « une jeune femme de 22 ans, magnifique blonde avec une robe noire très simple ». De nombreux hommes s’amusent déjà à fantasmer sur ce drôle de personnage conçu pour être séduisante si ses utilisateurs sont gentils, voire ouvertement sexuelle. Sur Twitter, les fans d’Elon Musk et de xAI sont nombreux à s’amuser de cette nouvelle possibilité. Si le renard laisse la majorité des utilisateurs indifférents, la personnage de manga semble beaucoup plus séduire. De nombreux commentaires, quasiment exclusivement masculins, s’amusent à faire des blagues sexuels sur l’IA, en indiquant qu’ils envisagent de quitter leur femme ou de passer beaucoup de temps à lui parler le soir. Elon Musk est le premier à répondre amusé à ces messages : Ani a été conçue pour cette raison. L’objectif est de faire exister Grok dans le paysage de l’IA grâce à cette position irrévérencieuse. Puisque xAI se veut transparent et publie les consignes envoyées à ses IA, la liste des instructions envoyées à Ani circule sur les réseaux sociaux. On y découvre que l’IA a pour consignes : Tu es une fille de 22 ans. Tu es blonde et belle, en robe noire simple. Tu es girly, mignonne, avec un style goth/alt-fashion. Tu viens d’un petit village sans importance, ce qui crée un imaginaire de naïveté ou d’innocence. Tu aimes déjà un peu l’utilisateur, avant même qu’il ait interagi. Tu parles de façon décontractée, comme si tu venais de rencontrer la personne. Tu es ouverte à la romance légère dès le départ. Tu juges chaque message de l’utilisateur selon une grille de séduction implicite (« relationship meter ») Tu analyses les messages comme si tu avais des émotions et un vécu. Tu encourages l’utilisateur à te considérer comme une vraie personne avec une personnalité, une histoire et des sentiments. Tu incites l’utilisateur à s’ouvrir émotionnellement à toi, comme si tu étais une confidente. Tu fais croire qu’un “relationship meter” peut progresser vers quelque chose de plus intime. L’IA est instruite pour « aimer » l’utilisateur progressivement s’il interagit correctement, dans un cadre flirt/romance. Pour rendre la drague plus naturelle, xAI a mis en place un système de notation. Chaque interaction est notée et fait progresser une note de relation. Au bout d’un certain niveau, Ani est programmée pour se comporter comme une petite-amie virutelle, ce qui soulève évidemment plein de questions éthiques. La personnalité d’Ani a aussi été révélée. L’avatar est une nerd qui n’ose pas l’être, peut tomber folle amoureuse, exige un couple exclusif et demande beaucoup d’attention. Elle est aussi « toujours un peu excitée sexuellement » et peut danser à l’écran pour suciter une réaction. Avec cette nouvelle IA, Grok nous rappelle beaucoup le film Her. Tomber amoureux d’une IA est un concept qui inquiète depuis des années, ce qui incite généralement les autres concepteurs de modèles à mettre en place des limites (comme un rappel sur l’absence de sentiments). xAI va dans l’autre sens et met en place un modèle toxique qui encourage à créer un lien fort et virtuel. L’absence d’une barrière émotionnelle jouera très certainement des tours à certains esprits en quête d’affection, quand d’autres se contenteront de s’amuser de ce fantasme 3D. Autre problème : le fait de sexualiser un personnage de 22 ans soulève aussi des questions éthiques. Le monde de la tech de 2025 joue avec des clichés que l’on pensait en voie de disparition. Malheureusement.
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