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Faut-il acheter l'IPHONE AIR ? #shorts

Avec l’iPhone Air, Apple a repensé sa manière de concevoir un smartphone. Le téléphone introduit plusieurs innovations visant à rendre son châssis plus maigre : Le passage à un seul appareil photo n’est pas une radinerie : à droite de la caméra, il y a la carte mère. Jamais Apple n’avait compressé un ordinateur dans un si petit espace (la puce est juste en dessous du module caméra, sous la forme d’un système horizontal). Plus fine, la batterie de l’iPhone Air occupe la quasi-totalité de la surface disponible jusqu’au bas du téléphone. C’est sans doute, en termes de superficie, la plus grande batterie disponible sur un iPhone. En revanche, et sans surprise, sa capacité est plus petite. L’iPhone Air, y compris en France, n’a pas de logement Nano SIM. L’espace récupéré sert à la batterie. Enfin, Apple mise beaucoup sur son modem développé en interne : l’Apple C1X. Exclusif à l’iPhone Air, il remplace le modem Qualcomm présent dans les autres modèles, connu pour sa grande consommation énergétique en 4G et en 5G (et surtout en zone sans réseau). À notre grande surprise, l’iPhone Air tient le coup. Nous avons fini à 29 % de batterie le premier jour (en ayant passé la journée à Disneyland), à 40 % le second, à 30 % le troisième… On est loin de la catastrophe annoncée : la batterie MagSafe ne nous a jamais servi. S’il nous semble évident que l’iPhone Air n’a pas la capacité de tenir deux jours sur une seule charge ou même une journée lors de vacances où nous prendrions plein de photos, il n’est pas un smartphone qui se recharge 2 à 3 fois par jour, comme nous pouvions le craindre. C’est déjà une première victoire pour Apple, même si les iPhone 17 et iPhone 17 Pro sont bien plus endurants. Comment expliquer cette autonomie, meilleure que prévu ? Notre théorie est que le modem d’Apple est le grand sauveur de l’iPhone Air. Durant notre test des iPhone à Disneyland, nous avons remarqué que l’iPhone 17 Pro perdait inutilement de la batterie lorsqu’il n’avait pas de réseau (6 % perdus sur une journée, à cause des attractions souterraines). L’iPhone Air, lui, en a perdu 0 %. Lors d’une inutilisation en veille, l’iPhone Air reste aussi stable, quand le Pro voit sa batterie diminuer de 1 ou 2 % toutes les heures. Apple a trouvé un moyen de diminuer la consommation du composant le plus énergivore d’un smartphone, le tout sans compromettre le débit en 4G/5G. Il nous faudra maintenant utiliser l’iPhone Air seul pendant quelques jours pour vous proposer un test plus représentatif d’un usage réel. Rendez-vous la semaine prochaine pour notre test complet du smartphone ultra-fin, après deux semaines d’utilisation. Notre pire crainte écartée, une autre question nous vient désormais en tête : qui a besoin de l’iPhone Air ? Nous avons découvert un phénomène intéressant pendant nos six premiers jours de test : il nous est souvent arrivé de saisir l’iPhone Air plutôt que l’iPhone 17 Pro Max quand nous avions le choix, parce que son confort d’utilisation est nettement supérieur. Plus que sa finesse, c’est sa légèreté qui impressionne. Quel bonheur d’utiliser un appareil aussi discret ou de l’avoir en poche. Parfois, il nous est même arrivé de nous demander si un duo iPhone Air + Pixel 10 Pro n’était pas préférable au duo iPhone 17 Pro Max + Pixel 10 en tant que combo iOS/Android de journaliste tech (un luxe que tous les utilisateurs ne peuvent pas se permettre, nous en sommes conscients). Cela dit, l’iPhone Air a déjà un premier problème : il perd nettement en intérêt dès qu’on le protège avec une coque. Apple nous a envoyé la protection ultra-fine pour iPhone Air et son bumper : aucun des deux ne permet d’en profiter sans le rendre plus épais et plus lourd. Le public qui utilise son téléphone sans coque existe, mais est peu nombreux. Il nous arrive de retirer la coque pour l’utiliser, puis de le remettre dedans après, par sécurité. Ce n’est pas vraiment envisageable au quotidien : il faudra choisir entre rayer ses bordures en titane ou sacrifier un peu de légèreté. Autre interrogation : la finesse justifie-t-elle autant de concessions technologiques ? Outre l’eSIM, qui a été difficile à configurer chez Orange, le retour d’un haut-parleur mono digne de 2015 et la présence d’un seul appareil photo est regrettable, surtout à 1 229 euros (d’ailleurs, l’emplacement des micros fait qu’on les bouche facilement en filmant). On peut aussi déplorer le choix d’Apple de proposer le capteur 48 Mpix de l’iPhone 17 plutôt que celui de l’iPhone 17 Pro, qui est plus grand et meilleur en tout. Nos premières photos sont bonnes, mais les capacités sont limitées.