Description
Added on the 13/04/2017 16:40:22 - Copyright : Le Républicain Lorrain
Dès la condamnation de Francis Heaulme à la perpétuité hier vers 23 h, le routard du crime a demandé à son avocate de faire appel du verdict. Il y aura donc probablement un sixième procès du double meurtre de Montigny-lès-Metz dans les mois à venir. Dans les rangs des parties civiles, les avis sont partagés. Me Rondu, avocat de la grand-mère d'Alexandre, déçu, a déjà annoncé leur absence au procès en appel. A l'inverse, Me Dominique Boh-Petit et Chantal Beining, la maman de Cyril, voient dans la condamnation de Francis Heaulme l'aboutissement de leur combat et elles sont prêtes à un nouveau procès. Images et reportage: Alain MORVAN.
C'est l'image du jour au procès de Francis heaulme. Henri Leclaire, qui aurait pu être dans le box dela cour d'assises aux côtés de Francis Heaulme avant que la cour de cassation n'en décide autrement est arrivé au tribunal de Metz vers 16h30. Celui que l'on a qualifié de troisième homme de l'affaire de Montigny, pour être passé aux aveux dès 1986, est apparu fatigué, ayant des difficultés à marcher, au bras de son avocat. Me Thomas Hellenbrand, son avocat, ironise sur la façon dont les enquêteurs de l'époque aient leurs aveux. En 2014, les accusations d'une clerc d'avocat avaient provoqué l'arrêt du procès. Images et reportage: Alain MORVAN.
L’ex-gendarme Jean-François Abgrall, qui a déposé devant la cour d’assises de Metz mardi, nous a accordé un entretien où il raconte la traque de Francis Heaulme, de Brest à Montigny-lès-Metz. L’enquêteur breton était encore là aujourd’hui. Dans les rangs du public cette fois, pour écouter l’analyse de Francis Hans, l’ex-patron de la SR de Metz, qui a établi la quasi-signature criminelle de Francis Heaulme dans le double meurtre de Montigny-lès-Metz et participé à la révision de la condamnation de Patrick Dils, entre 2000 et 2002. « Francis Heaulme, c’est une extrême violence, une frustration sexuelle ; il choisit des espaces ouverts, il explique les faits comme un rêve et c’est toujours un autre qui est l’auteur, pas lui. A chaque fois, la victime est une mauvaise personne selon lui. Il a une raison de la tuer » , résume Jean-François Abgrall. Images et reportage : Alain MORVAN.
Au huitième jour du procès du double meurtre de Montigny-lès-Metz, il a (enfin) été question de Francis Heaulme. Un témoin, qui se trouvait à proximité du talus de la rue Vénizelos ce 28 septembre 1986 et avait 9 ans à l'époque, se souvient avoir vu le serial-killer, juste après qu'il ait croisé trois enfants jouant dans le quartier. Il est tellement impressionné qu'il a dormi la nuit suivante avec un couteau sous son oreiller. "Oui, c'est mon sentiment. C'était bien Francis Heaulme", a-t-il redit à la barre. Avec l'audition des deux magistrats, le procureur Guitton et le juge Monfort, qui ont estimé au milieu des années 2000 qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre Francis Heaulme, c'est encore une fois la justice, ses lenteurs et ses erreurs, qui ont été passées sur le grill, pendant plusieurs heures. Images et reportage : Alain MORVAN.
Ex-directeur d'enquête de la PJ de Metz qui a piloté les investigations dès le jour des faits en 1986, Bernard Varlet témoigne en ce moment devant la cour d'assises de la Moselle, au septième jour du procès de Francis Heaulme dans le double meurtre de Montigny-lès-Metz. Dans l'interview exceptionnelle qu'il nous accordé il estime toujours que Patrick Dils, pourtant innocenté définitivement en 2002, est bien le coupable. "Heaulme? Oui, c'est un coupable possible. Mais Montigny, ce n'est pas lui". L'ex-policier, très attendu lors de cette journée consacrée à l'enquête initiale (policiers, légistes...), revient aussi sur ses méthodes, sa façon d'obtenir les aveux et s'accroche à sa conviction: il a résolu l'affaire de Montigny-lès-Metz, il y a trente ans. Images et reportage: Alain MORVAN.